La production d’huile d’olive génère de grandes quantités desous-produits solides (grignons) et liquides (margines), quipeuvent affecter significativement l’équilibre économique decette activité agro-industrielle en raison des coûts associés àleur traitement et/ou élimination. D’autre part, ces déchetspeuvent générer des impacts négatifs sur l’environnement(CAR/PP, 2000 ; Roig et al., 2006).La nature des résidus solides et liquides générés dans les huileries dépend de la technologie utilisée pour l’extraction del’huile et des conditions locales d’exploitation. Trois optionstechniques existent pour le pressage et l’extraction de l’huile, àsavoir le système traditionnel, le système continu à trois phaseset le système continu à deux phases (CAR/PP 2000 ; Vlyssides et al., 2004 ; Roig et al., 2006 ; Christoforou et Fokaides,2016). Le système traditionnel, qui est discontinu, consiste àpresser la pâte à l’aide de presses hydrauliques. Ce procédénécessite l’ajout d’eau chaude. Dans les systèmes continus (àtrois phases ou à deux phases), la séparation huile/masse sefait par centrifugation. Le procédé à trois phases se caractérisepar l’utilisation de grandes quantités d’eau pour faciliter l’extraction et la séparation de l’huile, tandis que dans le procédéà deux phases, aucune eau n’est ajoutée. Par conséquent, leprocédé à trois phases permet d’atteindre des rendementsd’extraction d’huile plus élevés et génère des grignons ayantdes teneurs en eau et en huile plus faibles ; cependant, il produit de grands volumes d’effluents aqueux (margines). Le procédé à deux phases, quant à lui, produit des grignons ayant desteneurs en eau et en huile plus élevées, mais des volumes demargines très faibles.Les grignons d’olives sont des matériaux lignocellulosiquesconstitués de cellulose, d’hémicelluloses et de lignine. Ilscontiennent également des résidus d’huile d’olive, des protéines et divers autres composés (Vlyssides et al., 2004 ; Pütünet al., 2005 ; Roig et al., 2006).
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